Grand succès de l’Orchestre de chambre de Paris dans la Drôme

Il n’est plus permis de douter, après les concerts d’ouverture du Festival Saoû chante Mozart, le 2 juillet à Montélimar et le 3 juillet à Crest, que l’Orchestre de chambre de Paris, fondé en 1978, est désormais l’un des orchestres de chambre de référence en France. Son inscription à la Philarmonie de Paris pour la saison 2015 et le succès récent de son concert au prestigieux festival de Würzbourg – la Mozarfest - en témoignaient déjà, mais le public drômois, qui n’avait encore jamais eu l’occasion d’entendre cet ensemble, a pu en juger par lui-même.

Le public de Saoû chante Mozart est toujours au rendez-vous

Mercredi, à Montélimar, le public du Festival – toujours nombreux au rendez-vous – a pu apprécier l’interprétation tout en finesse, sous la direction de Philippe Bernold, de la symphonie n°40 en sol mineur KV 550 – certainement la plus célèbre de toutes les symphonies de Mozart, « une oeuvre dont chaque note est de l’or pur » comme l’écrivit Schumann.

L'Orchestre de chambre de Paris

 

Toutefois, c’est Haydn qui a soulevé l’enthousiasme du public, et plus précisément son concerto pour violoncelle en ut majeur, interprète avec une virtuosité inégalée par Renaud Capuçon. Le blog des Voyages Filippiens témoigne de l’ambiance chaleureuse et amicale de ce concert et du bonheur des auditeurs.

Gautier Capuçon et Philippe Bernold

Le concert du 3 juillet a Crest a confirmé la grande qualité de l’orchestre. L’ouverture du concert a fait la part belle à Gluck, qui a fortement influencé Mozart. L’ouverture et la Danse des furies d’Orphée et Euridice a donné le ton d’un concert magnifique, dans le cadre solennel de l’église Saint-Sauveur, qui occupe l’emplacement d’une ancienne collégiale incendiée au cours des guerres de religion. Le public, nombreux, a réservé un accueil très chaleureux à Marie-Josèphe Jude, une amie de longue date de « Saoû chante Mozart », auquel elle y a participé à 10 reprises ! Son interprétation majestueuse du concerto n°20 a séduit l’auditoire, à en juger par les applaudissements nombreux et prolongés.

Marie-Josèphe Jude

Le concert s’est achevé par la symphonie n°36 dite « Linz » KV 425, cette fameuse symphonie que Mozart a écrit en quelques jours faute d’avoir emporté à Linz la moindre partition. Ce chef d’oeuvre illustre mieux que tout autre pièce de Mozart la proximité du génie salzbourgeois avec Haydn, puisque les critiques s’accordent à lui trouver une parenté avec les symphonies que Haydn n’a alors pas encore écrites !

Ainsi, le Festival débute-t-il de la plus belle des manière. Le grand succès qu’a rencontré l’Orchestre de chambre de Paris augure bien de la suite de cette 25e édition du Festival. Un public nombreux et ravi, des interprètes retrouvant ou découvrant la convivialité qui domine au Festival et les produits locaux (nous avons remplacé les fleurs par paniers de spécialités de l’huilerie Richard !), et un climat amical et chaleureux qui gagne rapidement nos auditeurs ! Rien de tout cela n’aurait été possible sans le soutien de nos partenaires, le Département de la Drôme et la Région Rhône-Alpes en premier lieu, les communes partenaires (en l’espèce Montélimar et Crest), et nos mécènes (La Caisse des Dépôts pour le concert de Montélimar et Veolia pour celui de Crest). Pour toute l’équipe du Festival, le soutien de nos nombreux partenaires, publics et privés, des membres de notre association, nombreux et enthousiastes, et l’accueil chaleureux de notre public est un encouragement à poursuivre notre travail collectif au service de Mozart, bien sûr, mais aussi de l’égal accès à la culture dans le vaste territoire drômois.

David Colon

Crédits photo : Saoû chante Mozart

 

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